moi... et les autres

Comment ne pas se décourager lorsqu'on avance seul dans une vie qui visiblement n'est pas faite pour nous? Ou subsiste-t-il une bouffée d'espoir dans un monde noir qui s'acharne à nous montrer comment vous n'appartenez pas à un monde que tout le monde qualifierait de normal.

Je me suis longtemps battue pour leur ressembler, ressembler à toutes ces personnes au sourire automatisé qui hurlent dans vos oreilles leurs "petits" problèmes alors qu'ils ont la possibilité de partir en voyage dix fois dans l'année, de crier qu'ils sortent, qu'ils font des rencontres, qu'ils vivent, qu'ils ont plein d'amis, une famille unie.... presque le stéréotype navrant de la famille parfaite avec un père qui vous aime, un mari aimant, une mère adorable , trois merveilleux enfants nommés Justin, Britney et Mike, la nouvelle voiture hybride dernier cri "non" polluante et la superbe maison-château à trois étages avec un grenier aménagé et un jardin paysagé, comprenant aussi un frigo américain rempli de produits bio et un congél à pizza et à hamburgers parce que ça fait classe d'imiter un modèle de vie inculqué par les séries télé que l'on nous ingurgite à longtemps d'année sans se demander si ce modèle de bonheur pourrait nous nuire.

Non, je ne vis pas avec les autres, je les regarde de loin et je subis ce qu'ils aimeraient que je sois.

Je ne suis pas une fille enjouée, qui joue un rôle surfait de ce qu'on attend de moi. Je suis vraiment très lon d'être parfaite, et je commence à devenir égoiste.

Et oui, je suis très loin de l'adulte que je rêvais d'être, je ne possède pas un chien nommé nikkie que je promènerais tous les dimanches en allant faire mon footing. Je n'ai aps de gentil mari qui me trompe avec sa secrétaire. Et je ne suis pas accro à un antidépresseur que je devrais prendre à 7,12 et 21 heures pour m'aider à suporter les aléas d'une vie si parfaite qu'elle est devient écoeurante de monotonie.

Je suis une femme, un peu trop ronde, certes, avec une personnalité plutôt réservée, qui n'entretiens plus de désillusion concernant un hypothètique prince charmant. Le mien s'est fait projeté de son cheval dans une falaise et s'est écrasé comme un gros sac de farine éclaté au seul à cause de la chute au sol de plusieurs dizaines de mètres qu'il a fait des siècles auparavent. Tout cela me semble d'un autre monde.

Je me bats pour être moi, juste pour être moi. Je ne veux pas qu'on me change, je veux juste continuer ma vie, je ne déteste pas ce qu'elle est.

Bien sûr, je suis souvent déçue, parce que j'attendais mieux de la vie, et je déteste me complaire dans ce que je considère comme de la médiocrité. Mais ma vie telle qu'elle est en me dégoûte pas, j'aime le calme, j'aime pouvoir rentrer chez moi, dans ma petite bulle que je me suis aménagée pour m'y sentir bien. J'aime aussi, travailler, gagner ma vie, me donner dans ce que je fais et pouvoir rentrer me coucher, fatiguée parce que je gagne pas à pas ma liberté et mon droit d'exister.

Moi et .... les autres, ce rapport si difficile à autrui que j'ai fini par résoudre en admettant que c'est pas parce que je réagirai d'une certaine manière que tout le monde devrait faire pour moi ce que jserais succeptible de faire pour eux. Il sera maintenant temps qu'autrui accepte que je ne puisse pas faire pour eux ce que je n'ai pas envie de faire parce que j'en suis juste incapable.

Et tout pourra peut-être enfin idéal ... tout du moins à mes yeux.



18/04/2011
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